La vie, le foot et moi

Mis en avant

Rêveur ? Sportif ? Passionné ? Difficile de choisir les premiers mots de cet autoportrait. Et pour cause, les quelques lignes qui vont suivre devront résumer les vingt-deux années de mon existence. Commençons par le plus simple. Je m’appelle Baptiste, je viens d’un petit village du massif de la Chartreuse, qui répond au doux nom de Miribel-Les-Echelles. Presque autant de vaches que d’habitants, et une convivialité qui a bercé mon enfance.

Cette campagne m’a fait aimé la nature. Les feuilles rouges de l’automne, comme les bourgeons du printemps. Mais entre deux fermes, l’Université que j’aurais souhaité n’a pas poussée. Me voilà donc aujourd’hui en master en Sciences de la communication et des médias, mention Journalisme, à Genève. Avant cela ? Un bac littéraire, option théâtre, puis une licence en Sciences du langage à Grenoble.

Des larmes et des Chirac

Le sport a très vite pris une place importante dans ma vie. Mes premières larmes devant la télévision ont été pour l’équipe de France. France-Italie, Euro 2000. J’ai 9 ans. Wiltord égalise au bout du temps additionnel, Trezeguet joue le rôle du héros, moi celui de la madeleine. Un an plus tard, le 24 mars 2001, j’assiste à mon premier match pro. Je découvre Paris et le Stade de France sous des trombes d’eau, après 8 heures de bus. Mais qu’importe. France-Japon, 5-0, et sur le terrain des Zidane, Henry, Dessailly… Il m’étais impossible de ne pas tomber dedans. J’ai probablement compris ce soir là que le football n’étais pas seulement un jeu. Je me souviens d’une image de la finale de 1998 où sur le but de Petit, Jacques Chirac lève les bras au ciel, les doigts tout écartés tant ils étaient nerveux. J’ai dû regarder cinquante fois cette cassette. Sur le cinquième but face au Japon, j’ai fait de même.  Je ne sais pas pourquoi. Le même geste, précisément. J’étais Chirac. Nous étions tous Chirac. Les 80 000 personnes de ce soir là. Oubliés nos conflits, nos différences : nous étions ensemble, unis par une même passion. C’est là que j’ai compris que le football était aussi social. Cela ne m’a jamais quitté.

Après avoir été licencié de tennis pendant 6 ans, je suis donc revenu au football tout naturellement. Aujourd’hui encore, il m’accompagne. Ce blog lui est logiquement dédié. Bonne lecture !

Barbade – Grenade : le match le plus dingue de l’Histoire

Nous sommes le 27 janvier 1994. La Barbade, petite île située dans la mer des Caraïbes, affronte Grenade dans un match qualificatif pour la Gold Cup. Le match est capital : dans cette poule de seulement 3 équipes où Porto Rico est d’ores et déjà éliminé, la victoire vaudra qualification. Et c’est à la 87ème minute que les joueurs de la Barbade exultent. La raison ? Ils ont marqué contre leur camp.

C’est à peine croyable. Mais pourtant bien vrai ! Il faut dire que le règlement de ces qualifications est absolument délirant. Pour éviter un classement trop sgolderré, dû au faible nombre d’équipes présentes par poule, la CONCACAF avait décidé que tous les matchs nuls se joueraient en prolongations. Et que le but en or vaudrait double. Un but en or à 1-1 ? Cela fait 3-1, bien sur ! Ainsi, la différence de buts serait plus probante.

Ce jour là, la Barbade doit gagner par deux buts d’écarts pour espérer aller plus loin. A l’approche du dernier quart d’heure, le job est fait : 2-0. Tout aurait pu en rester là. Mais à la 83ème minute, Grenade réduit le score. Il faut donc marquer à nouveau, et il ne reste plus que sept minutes. Dès lors, le but grenadin est pris d’assaut. Encore trois minutes pour marquer. C’est alors que ce fameux règlement fait son apparition. A cet instant, il faut marquer un 3ème but en trois minutes. Mais si Grenade égalise à 2-2, alors la Barbade aura 30 minutes supplémentaires – les prolongations – pour scorer, puisque le but en or fera passer le score à 4-2 ! L’idée commence à germer. Marquer contre son camp pour gagner du temps… Les joueurs hésitent. Jusqu’à ce qu’un défenseur frappe dans ses buts ! Deux partout, les Grenadins n’en reviennent pas. Les supporters, qui viennent de comprendre, éclatent de rire. Oui mais… nous n’en somment qu’à la 87ème.

Peu importe la cage, pourvu qu’il y ait but

Si le score en reste là, il y aura donc prolongations. Mais Grenade ne l’entend pas de cette oreille et commence à comprendre l’astuce. S’ils marquent dans n’importe quel but, ils seront qualifiés ! Une victoire 3-2 les installe logiquement en tête, mais une défaite 3-2 aussi, puisque la Barbade n’aura gagné que par un seul but d’écart. Cette fin de match devient surréaliste. Grenade récupère le ballon et file marquer contre son camp. Mais un attaquant de la Barbade vient sauver sur leur ligne ! Les attaquants deviennent défenseurs, les défenseurs attaquants. Grenade cherche à marquer, peu importe la cage. En face, les joueurs de la Barbade tentent tant bien que mal de protéger les deux camps. Délirant. Le coach grenadin Clarkson déclarera après le match : « Nos joueurs étaient désorientés, ils ne savaient même pas dans quelle direction attaquer, le but de nos adversaires ou le nôtre. Je n’avais jamais vu ça. En football, on est censé marquer contre l’adversaire, pas pour lui! ». Après quatre minutes du temps additionnel le plus incroyable de tous les temps, la Barbade obtient finalement la prolongation. Et marque à la 94ème. 4-2, la qualification est en poche. Ils ont joué avec leur tête. Et avec le règlement, et ça, le coach d’en face ne le digère pas. Il balance : « Je me sens trompé. Le gars qui a pondu cette règle devrait prendre la direction de l’asile de fous ».

L’histoire ne dit pas si les dirigeants en question ont finit en psychiatrie. La règle, quant à elle, a vécu ses derniers jours. La Barbade sera toutefois éliminée lors du tour suivant, derrière la Guadeloupe et Trinité-et-Tobago. Le vice ne pait pas.

Ultras – cons ?

Les violences qui ont éclatées au Trocadéro pour le sacre du PSG ont remis les Ultras sur le devant de la scène. Trop vite assimilés aux casseurs, ces groupes ne cessent de voir leur image se détériorer. Parce qu’au milieu des « vrais », de ceux qui aiment le jeu, certains pseudos-supporters ne chantent que la haine.

Revenons d’abord sur les caractéristiques de ces Ultras. Tantôt présentés comme des gens « prêts à en découdre » ou encore comme « de la petite racaille », ces groupes sont souvent tout le contraire. Des gens qui aiment le foot, et qui vivent d’une passion. Celle de leur équipe. Comment s’opposer aux tifos, aux chants, sans quoi ce sport ne serait pas ce qu’il est ? Né en Italie dans les années 60, le mouvement a fait vivre les tribunes. Indépendants des clubs et autofinancés, ils soutiennent leur club à domicile comme à l’extérieur. A des centaines de kilomètres. Interdire leurs actions de façon systématique serait stupide.

Brebis galeuses

Mais il y a pourtant un hic. Ce week-end, des voitures ont brûlé. Des magasins ont été pillés et vandalisés. La faute aux ultras ? Pas tout à fait. La faute aux « ultras-cons », plutôt. Car dans cette majorité pacifique, les brebis galeuses rodent. Et discréditent les autres. Ces pseudos-supporters ont sans doute plus besoin de neurones que d’écharpes. Ils n’ont rien à faire dans un stade. D’ailleurs, beaucoup de casseurs n’y ont peut-être jamais mis les pieds.La ministre des sports Valérie Fourneyron a d’ailleurs rappelé qu’aucune des personnes interpellées n’avait fait partie d’une association de supporters. Une manifestation contre la politique du gouvernement aurait sans doute abouti à la même chose. Le but est seulement de « casser du CRS ». Le mal est hélas plus profond que le foot. Simplement, ce sport est devenu le lieu d’expression des imbéciles, qui profitent de la foule pour déverser leur haine. Michel Audiard affirmait que « les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. » Les casseurs ont osé.

lechat

Incroyable hors-jeu !

L’image est trop belle pour ne pas la montrer. Dans un match australien opposant Brisbane City et les Palm Beach Sharks (2-1), le football a peut-être connu le pire hors-jeu jamais signalé de toute son histoire. Quelques centimètres passent encore. Mais là, plusieurs mètres séparent l’attaquant du défenseur le plus en retrait. Pour couronner le tout, l’action faisait mouche ! Le but est refusé et le joueur est même averti pour avoir tirer après le coup de sifflet de l’arbitre.

Pour la défense du juge de ligne, les couleurs des maillots ne sont pas les mieux choisies. Les deux équipes évoluent en blanc, ce qui ne facilite pas le jugement…

Et comme on veut s’assurer que ce genre de chose ne se reproduira plus, on explique la règle une dernière fois :

Simple, non ?

Analyse : Lyon – PSG

Ça y est, Paris est champion ! Pas vraiment une surprise. Déjà, on retrace leur saison, points forts et points faibles. Leur recrutement, leurs comportements, leur communication… tout y passe. Et le match dans tout ça ? Lyon – Paris Saint-Germain a été tactique. Analyse.

Au coup d’envoi, la compo lyonnaise pouvait surprendre. Mvuemba faisait son retour au milieu, tandis que Lisandro allait s’asseoir sur le banc. Sur le côté droit, le jeune Benzia était titulaire. Derrière, Koné et Umtiti faisaient oublier la charnière serbo-croate Lovren-Bisevac, si prometteuse en début de saison. Alors pourquoi ? Le coach Rémi Garde est clair : ce sont les joueurs en forme qui jouent. Pas de passe-droit. Sur cette logique, Lovren, Bisevac et Lisandro sont dehors. Réveillère, en froid compoOLavec son coach, est à nouveau écarté. Mais soyons lucides : dans un match avec un tel enjeu, la forme ne suffit pas et les vraies raisons sont ailleurs.

Combat physique

La présence de Mvuemba aux côtés de Gonalons indique la volonté de l’OL d’être solide, fort dans l’impact. Avec Tiago Motta et Matuidi en face, il faut répondre : la bataille du milieu sera physique. Devant, la présence de Benzia s’explique surtout par le profil du latéral adverse, Maxwell. Probablement un des joueurs les moins rapides de ce PSG version 2013. Avec Alex dans l’axe, il faut donc éviter les contacts directs et miser sur la profondeur. Le jeu de Benzia, fait d’accélérations soudaines, va dans ce sens. Au point d’écarter « Licha ». Poussé par Fofana derrière lui, ce côté droit devra sortir très rapidement de derrière pour aller mettre le feu dans la défense parisienne. La formation en 4-2-3-1 offre quant à elle les possibilités idéales face au PSG : quatre joueurs offensifs avec le ballon, et Gomis seul en pivot quand il faut se dégager.

compopsgLes Parisiens font avec leurs moyens, si l’on peut dire. Silva, Verratti, Lucas et Sirigu sont absents. Son milieu de terrain amoindri, Ancelotti va appuyer là où le PSG excelle : la défense. Face aux deux hommes en formes du moment, Gourcuff et Grenier, un milieu Motta / Matuidi semble nécessaire. Devant, la présence de Ménez en 9 est cruciale. Le Français viendra chercher les ballons au milieu en 9 ½, tandis qu’il jouera de sa vitesse face à Koné dans les contres.

Premier quart d’heure capital

Les premières minutes donnent d’abord raison à Rémi Garde. Les lyonnais jouent très haut, vont presser et gêner la première relance. La deuxième lame Gonalons-Mvuemba empêchent aussi les milieux parisiens de ressortir proprement le ballon : Lyon domine, et Fofana combine très bien sur son aile. Sur l’ensemble du match, 42% des attaques lyonnaises viennent de la droite. Mais une telle débauche d’énergie est un jeu à quitte ou double. Il faut marquer tout de suite, faute de quoi les dépenses physiques se feront ressentir rapidement. Et c’est perdu. Les Parisiens reprennent le ballon, jusqu’à ce but de Ménez en début de seconde période. Fofana, qui avait déjà initié sa montée, est trop court pour revenir. 1-0. Garde se doit de réagir : le PSG est virtuellement champion et ne prendra plus de risques. Au milieu, Motta est à la limite du rouge et Matuidi à une heure dans les jambes. Il faut donc mettre la pression plus haut : Lisandro remplace Mvuemba, Lyon joue désormais en 4-1-3-2. Trop tard. Le PSG gère tranquillement et prouve qu’avec un brin de rigueur défensive, il est très dur à bouger. Trop dur, pour les Gones.

Et les études dans tout ça ?

Et oui ! Il n’y a pas que le foot dans la vie ! Il y a aussi les études. Des études en journalisme, précisément. Je suis aujourd’hui en première année de Master en Sciences de la communication et des médias, mention journalisme à Genève. Je ne vous ferais pas le coup de la vocation à la Tintin reporter. Comme tous les gunigeosses, j’ai voulu être astronaute ou… footballeur. Chercheur d’or aussi, une fois. Parapentiste (si !). Mon appétit pour le journalisme n’est venu que plus tard, vers 15 ou 16 ans. Alors j’apprends. A Genève, les cours de radio, de techniques d’écriture ou encore d’éthique font travailler mes neurones. Mais pour savoir comment j’en suis arrivé là, petit retour en arrière.

J’ai obtenu mon baccalauréat en 2009 à Voiron, en région grenobloise. Un bac littéraire, où la philosophie et le théLycéeâtre occupaient le plus clair de mon temps. Ce n’était pas pour me déplaire. J’ai d’ailleurs garder les textes de Kant, Descartes comme ceux de Brecht ou Dostoïevski précieusement. Avec le recul, je revois ces 3 ans au Lycée Edouard Herriot d’un très bon œil. J’y ai muri, appris. J’ai rigolé, joué, stressé. De très belles années.

Puis vint le moment de m’orienter dans ce vaste labyrinthe que sont les études supérieures. A l’époque, je pense sérieusement à embrasser facstendhalune carrière dans l’enseignement. J’hésite. Mais une formation me permet de concilier ces deux intérêts professionnels : la licence en Sciences du langage. Et me voilà parti pour l‘Université Stendhal de Grenoble. J’y étudie la sociolinguistique, la syntaxe, la phonologie, la langue des signes… et le journalisme, un petit peu.

Aujourd’hui, ce petit peu a bien grossi. En espérant que l’Université de Genève puisse me permettre d’aller plus loin. Si l’avenir pouvait parler…

Monaco : Falcao aurait dit oui !

Énorme. Dingue. Les superlatifs ne manqueront pas si l’arrivée du colombien Falcao à l’ASM se confirme. Et cela semble en bonne voie. Alors que les rumeurs allaient bon train depuis quelques jours, le journaliste Frederic Hermel, correspondant à Madrid pour RMC et rédacteur pour As, annonce aujourd’hui sur son compte Facebook que le joueur se serait mis d’accord avec le club de la Principauté.

Régulièrement bien informé (il avait notamment annoncé le départ de Mourinho il y a plusieurs semaines), il écrit : « Il y a deux jours je ne pensais pas qu’un attaquant de classe mondiale choisirait un club qui ne dispute pas la Ligue des Champions. Mes sources non plus. Et pourtant, je peux affirmer aujourd’hui que Radamel Falcao a bien trouvé un accord avec les dirigeants de Monaco et jouera donc en Ligue 1 la saison prochaine. C’est sûr!« 

Un choix surprenant pour le buteur de l’Atlético de Madrid, qui faisait saliver les plus grandes écuries européennes. Monaco venant tout juste de valider son billet pour la Ligue1 et ne disputant donc pas la C1, les aspects financiers ont sans doute pris une part importante dans la décision du joueur. L’ASM avait en effet été racheté il y a deux ans par Dmitri Rybolovlev, un magnat russe richissime. S’il se confirmait, le transfert devrait avoisiner les 60 millions d’euros, soit le montant de la clause libératoire du Colombien.

Auteur de 27 buts cette saison en Liga, Falcao intéressait fortement le Real Madrid. Certaines sources font même état d’un futur départ prévu pour la Casa Blanca en janvier 2014, pour retrouver la Ligue des Champions. Six mois et puis s’en va ?

Ferguson, le football vous salue

Alex Ferguson s’en va. A 71 ans, le coach emblématique de Manchester United a annoncé ce matin dans un communiqué qu’il prendrait sa retraite à la fin de la saison. Voilà, c’est dit. Mais ce n’est pourtant pas facile à croire, tant l’Ecossais a marqué l’histoire de ce club. Ses lunettes, sa statue, son chewing-gum. ManU, c’était lui.

Après 26 années pafergiessées sur le banc d’Old Trafford, Ferguson tirera sa révérence le 19 mai prochain sur la pelouse de West Bromwich Albion. « La décision de prendre ma retraite a été mûrement réfléchie, je peux vous assurer que je ne l’ai pas prise à la légère. C’est le bon moment », explique-t-il. Vingt-six saisons à coacher Giggs, Schmeichel ou encore Cantona. Oui, Sir Alex est un grand. Le plus grand d’Angleterre même, au regard du palmarès. De toute l’histoire du foot anglais, jamais personne n’avait autant gagné. Arrivé le 6 novembre 1986 d’Aberdeen pour remplacer Ron Atkinson, il décroche son premier titre 4 ans plus tard. Une Coupe d’Angleterre, le premier des 38 trophées qu’il gagnera, années après années. Compo après compo. Treize titres de champion, deux C1, une C3, et des dizaines de joueurs sous ses ordres.

Mais Fergie, ce n’est pas que l’entraineur. C’est aussi une gueule, une dégaine. L’Histoire se souviendra aussi de ses chewing-gums, qu’il mâchait nerveusement à longueur de match. De ses cheveux grisonnants, de ces yeux bleus, à peine entrouverts pour mieux voir le jeu. Beckham, lui, se souviendra d’autre chose. D’une chaussure, sans doute. Comme celle que lui avait envoyée Ferguson dans la tête, à la mi-temps d’un match contre Arsenal en 2003, que les Red Devils perdront 2-0. Même un point de suture plus tard, l’Ecossais ne s’excusera pas. Il voulait gagner. Toujours. A tel point que le « Fergie Time » fut inventé.

Anobli en 1999 par la Reine, Sir Alex avait même eu droit à sa statue à Old Trafford fin 2012. Malgré son départ, il conservera tout de même des fonctions officielles dans le club, puisqu’il deviendra directeur et ambassadeur dès la saison prochaine. L’histoire ne pouvait pas s’arrêter tout de suite. Pas déjà.

Léonardo, le ridicule te tuera

leonardo

« J’ai fait la boulette ! »

Le directeur sportif du Paris Saint-Germain Léonardo a été suspendu mardi soir de toute fonction officielle par la Commission de discipline de la LFP, pour avoir bousculé l’arbitre du match PSG – Valenciennes. Mais quelles que soient les suites de l’affaire, Léonardo s’est déjà puni lui-même. En se couvrant de ridicule.

Certains supporteurs aveugles défendront coûte que coûte leur dirigeant. Alors oui, le carton rouge donné à Thiago Silva par Mr. Castro est scandaleux. Oui, il est humain de s’être énervé et oui, cela montre qu’il est concerné par l’actualité de son club. Mais son attitude est inexcusable. Comment, alors que tant d’amateurs s’inspirent chaque week-end des comportements professionnels, peut-on bousculer un officiel devant les caméras ? Si le football ne va pas bien, c’est à cause de ça. Dans un club qui veut être la locomotive du championnat français, tout cela fait tache. Les Parisiens avaient réussi à se faire aimer après leurs deux matchs de grande qualité face au Barça. Léonardo a balayé tout cela d’un revers de main. Ou plutôt d’épaule. Finalement, tout aurait pu en rester là. Mais il a fallu que l’Italien fasse son show.

« Mon chien l’a mangé »

Dans une interview accordée à France Bleu, Léonardo est allé jusqu’à affirmer qu’il n’y était pour rien. En fait, le grand méchant de l’histoire serait le délégué présent dans le même couloir, qui l’aurait poussé. « Je vous demande de bien regarder les images. Toutes les images, pas seulement celles de Canal+, qui sont un peu bizarres, et regardez les au ralenti. Je viens pour parler avec l’arbitre. À ce moment-là, le délégué me bloque et me pousse vers l’arbitre. Du coup, je touche l’arbitre avec mon dos. Cela s’est passé exactement comme ça. Moi, je n’ai pas bousculé l’arbitre. ». Léonardo n’assume pas. Comme un gosse qui ne rendrait pas son devoir à temps et qui dirait la première énormité qui lui passe par la tête. « Mon chien l’a mangé, évidemment! ». Il serait temps que le directeur sportif se comporte en adulte responsable. Le ridicule ne tue pas ? Heureusement pour lui.

Le Real y a cru

Malgré sa victoire 2-0 hier soir, le Real Madrid est éliminé de la Ligue des Champions. Pourtant, le onze aligné par Mourinho était alléchant. C’était beau et prometteur. Mais ça n’a pas marché.

Ronaldo est passé à côté.

Ronaldo est passé à côté.

Il aura donc fallu attendre la 82ème minute de ce Réal – Dortmund, et le but de Benzema, pour voir les filets trembler. L’équipe madrilène avait pourtant de la gueule. Un milieu ultra-offensif où Modric occupait la place de relayeur aux côtés de Xabi Alonso. Devant, le trio offensif Di Maria – Higuain – Ronaldo, soutenu par Ozil, avait tout pour plaire. Les premières minutes semblaient d’abord donner raison aux Espagnols. Dès la 4ème, Higuain manquait son face à face devant Weidenfeller. En sept minutes, le Réal obtenait même cinq corners. Les « Madrid ! Madrid ! » descendent des travées, l’ambiance est bouillante. Puis vient cette folle 13ème minute. Le Borussia est d’abord contraint de remplacer sa pépite Gotze, touché à la cuisse. Dans la foulée, Lewandowski s’offre un enchaînement contrôle poitrine – frappe enchaînée digne des plus grands. Repoussé. Sur le contre, Ronaldo l’imite à l’identique pour le même résultat. Quinze minutes de très haute volée, un rythme fou, des appels incessants. Puis plus rien, le trou noir.

Remonte-nada

A l’heure de jeu, le Special One joue son va-tout en faisant entrer Kaka et Benzema. Sans être exceptionnel, le numéro 9 a tout changé. Juste dans ses choix et toujours bien placé, le Français a réussi là où Ronaldo a échoué : il a montré la voie. D’abord buteur plein de flair en reprenant un centre d’Ozil, il a ensuite offert le second but à son capitaine Sergio Ramos. Comme en début de partie, le Real pousse. Mais c’est trop tard. En demi-finale de Ligue des Champions et face au meilleur Borussia de ces quinze dernières années, jouer vingt minutes ne suffit pas. Complètement débordé physiquement en milieu de rencontre, le Real a du laisser le ballon. Les images des plus grandes « Remontada » de l’histoire des Merengues, diffusées cette semaine par le club, n’auront pas suffit. Les madrilènes ont même failli ne rien remonter du tout. L’honneur est sauf, pas la qualif.