Ultras – cons ?

Les violences qui ont éclatées au Trocadéro pour le sacre du PSG ont remis les Ultras sur le devant de la scène. Trop vite assimilés aux casseurs, ces groupes ne cessent de voir leur image se détériorer. Parce qu’au milieu des « vrais », de ceux qui aiment le jeu, certains pseudos-supporters ne chantent que la haine.

Revenons d’abord sur les caractéristiques de ces Ultras. Tantôt présentés comme des gens « prêts à en découdre » ou encore comme « de la petite racaille », ces groupes sont souvent tout le contraire. Des gens qui aiment le foot, et qui vivent d’une passion. Celle de leur équipe. Comment s’opposer aux tifos, aux chants, sans quoi ce sport ne serait pas ce qu’il est ? Né en Italie dans les années 60, le mouvement a fait vivre les tribunes. Indépendants des clubs et autofinancés, ils soutiennent leur club à domicile comme à l’extérieur. A des centaines de kilomètres. Interdire leurs actions de façon systématique serait stupide.

Brebis galeuses

Mais il y a pourtant un hic. Ce week-end, des voitures ont brûlé. Des magasins ont été pillés et vandalisés. La faute aux ultras ? Pas tout à fait. La faute aux « ultras-cons », plutôt. Car dans cette majorité pacifique, les brebis galeuses rodent. Et discréditent les autres. Ces pseudos-supporters ont sans doute plus besoin de neurones que d’écharpes. Ils n’ont rien à faire dans un stade. D’ailleurs, beaucoup de casseurs n’y ont peut-être jamais mis les pieds.La ministre des sports Valérie Fourneyron a d’ailleurs rappelé qu’aucune des personnes interpellées n’avait fait partie d’une association de supporters. Une manifestation contre la politique du gouvernement aurait sans doute abouti à la même chose. Le but est seulement de « casser du CRS ». Le mal est hélas plus profond que le foot. Simplement, ce sport est devenu le lieu d’expression des imbéciles, qui profitent de la foule pour déverser leur haine. Michel Audiard affirmait que « les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. » Les casseurs ont osé.

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Léonardo, le ridicule te tuera

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« J’ai fait la boulette ! »

Le directeur sportif du Paris Saint-Germain Léonardo a été suspendu mardi soir de toute fonction officielle par la Commission de discipline de la LFP, pour avoir bousculé l’arbitre du match PSG – Valenciennes. Mais quelles que soient les suites de l’affaire, Léonardo s’est déjà puni lui-même. En se couvrant de ridicule.

Certains supporteurs aveugles défendront coûte que coûte leur dirigeant. Alors oui, le carton rouge donné à Thiago Silva par Mr. Castro est scandaleux. Oui, il est humain de s’être énervé et oui, cela montre qu’il est concerné par l’actualité de son club. Mais son attitude est inexcusable. Comment, alors que tant d’amateurs s’inspirent chaque week-end des comportements professionnels, peut-on bousculer un officiel devant les caméras ? Si le football ne va pas bien, c’est à cause de ça. Dans un club qui veut être la locomotive du championnat français, tout cela fait tache. Les Parisiens avaient réussi à se faire aimer après leurs deux matchs de grande qualité face au Barça. Léonardo a balayé tout cela d’un revers de main. Ou plutôt d’épaule. Finalement, tout aurait pu en rester là. Mais il a fallu que l’Italien fasse son show.

« Mon chien l’a mangé »

Dans une interview accordée à France Bleu, Léonardo est allé jusqu’à affirmer qu’il n’y était pour rien. En fait, le grand méchant de l’histoire serait le délégué présent dans le même couloir, qui l’aurait poussé. « Je vous demande de bien regarder les images. Toutes les images, pas seulement celles de Canal+, qui sont un peu bizarres, et regardez les au ralenti. Je viens pour parler avec l’arbitre. À ce moment-là, le délégué me bloque et me pousse vers l’arbitre. Du coup, je touche l’arbitre avec mon dos. Cela s’est passé exactement comme ça. Moi, je n’ai pas bousculé l’arbitre. ». Léonardo n’assume pas. Comme un gosse qui ne rendrait pas son devoir à temps et qui dirait la première énormité qui lui passe par la tête. « Mon chien l’a mangé, évidemment! ». Il serait temps que le directeur sportif se comporte en adulte responsable. Le ridicule ne tue pas ? Heureusement pour lui.