Analyse : Lyon – PSG

Ça y est, Paris est champion ! Pas vraiment une surprise. Déjà, on retrace leur saison, points forts et points faibles. Leur recrutement, leurs comportements, leur communication… tout y passe. Et le match dans tout ça ? Lyon – Paris Saint-Germain a été tactique. Analyse.

Au coup d’envoi, la compo lyonnaise pouvait surprendre. Mvuemba faisait son retour au milieu, tandis que Lisandro allait s’asseoir sur le banc. Sur le côté droit, le jeune Benzia était titulaire. Derrière, Koné et Umtiti faisaient oublier la charnière serbo-croate Lovren-Bisevac, si prometteuse en début de saison. Alors pourquoi ? Le coach Rémi Garde est clair : ce sont les joueurs en forme qui jouent. Pas de passe-droit. Sur cette logique, Lovren, Bisevac et Lisandro sont dehors. Réveillère, en froid compoOLavec son coach, est à nouveau écarté. Mais soyons lucides : dans un match avec un tel enjeu, la forme ne suffit pas et les vraies raisons sont ailleurs.

Combat physique

La présence de Mvuemba aux côtés de Gonalons indique la volonté de l’OL d’être solide, fort dans l’impact. Avec Tiago Motta et Matuidi en face, il faut répondre : la bataille du milieu sera physique. Devant, la présence de Benzia s’explique surtout par le profil du latéral adverse, Maxwell. Probablement un des joueurs les moins rapides de ce PSG version 2013. Avec Alex dans l’axe, il faut donc éviter les contacts directs et miser sur la profondeur. Le jeu de Benzia, fait d’accélérations soudaines, va dans ce sens. Au point d’écarter « Licha ». Poussé par Fofana derrière lui, ce côté droit devra sortir très rapidement de derrière pour aller mettre le feu dans la défense parisienne. La formation en 4-2-3-1 offre quant à elle les possibilités idéales face au PSG : quatre joueurs offensifs avec le ballon, et Gomis seul en pivot quand il faut se dégager.

compopsgLes Parisiens font avec leurs moyens, si l’on peut dire. Silva, Verratti, Lucas et Sirigu sont absents. Son milieu de terrain amoindri, Ancelotti va appuyer là où le PSG excelle : la défense. Face aux deux hommes en formes du moment, Gourcuff et Grenier, un milieu Motta / Matuidi semble nécessaire. Devant, la présence de Ménez en 9 est cruciale. Le Français viendra chercher les ballons au milieu en 9 ½, tandis qu’il jouera de sa vitesse face à Koné dans les contres.

Premier quart d’heure capital

Les premières minutes donnent d’abord raison à Rémi Garde. Les lyonnais jouent très haut, vont presser et gêner la première relance. La deuxième lame Gonalons-Mvuemba empêchent aussi les milieux parisiens de ressortir proprement le ballon : Lyon domine, et Fofana combine très bien sur son aile. Sur l’ensemble du match, 42% des attaques lyonnaises viennent de la droite. Mais une telle débauche d’énergie est un jeu à quitte ou double. Il faut marquer tout de suite, faute de quoi les dépenses physiques se feront ressentir rapidement. Et c’est perdu. Les Parisiens reprennent le ballon, jusqu’à ce but de Ménez en début de seconde période. Fofana, qui avait déjà initié sa montée, est trop court pour revenir. 1-0. Garde se doit de réagir : le PSG est virtuellement champion et ne prendra plus de risques. Au milieu, Motta est à la limite du rouge et Matuidi à une heure dans les jambes. Il faut donc mettre la pression plus haut : Lisandro remplace Mvuemba, Lyon joue désormais en 4-1-3-2. Trop tard. Le PSG gère tranquillement et prouve qu’avec un brin de rigueur défensive, il est très dur à bouger. Trop dur, pour les Gones.